Pendant l’enfance préscolaire (partie 2)

   En considérant tous ces aspects de la raison nous remarquons que plus nous l’utilisons plus nous sommes propres à juger la cohérence, les différences, et les priorités, de plusieurs propositions ; ceci particulièrement pour ce qui est de la construction de raisonnements vrais et non de vils sophismes car il faut observer que après comparaison ou analogie de plusieurs constructions logiques ou hypothèses, c’est évidemment la plus certaine, donc la plus cohérente et complète, qui doit être utilisée ; cependant le temps ici devient déterminant car c’est si nous en disposons que nous pouvons faire une analyse en détail, mais ce n’est pas tout car il faut aussi avoir la patience vertueuse d’étudier une proposition sous toutes les facettes que nous connaissons : ce qui s’apprend normalement facilement car ainsi la conclusion sera généralement bien meilleure et ira plus directement vers le bien-être, comme on le constate pour la correction des sens qui permet d’éviter l’erreur des effets d’optique. D’ailleurs il y a un phénomène qu’il ne faut pas confondre avec les effets d’optique, qui est le daltonisme, mais que je vais développer un peu (pour un cas de celui-ci) pour illustrer le jalonnement de la perception animale en général, donc l’analyse primitive qui offre les éléments premiers du raisonnement, et ainsi les limites de la certitude ; car dans le cas de ce daltonisme ce n’est pas comme si une couleur était simplement inversée avec une autre, ce qui ne poserait pas vraiment de problème, puisque si cela était pour la vie et qu’une perception de couleur était associée avec tout ce qui lui est relatif, les choses une fois définies cela ne devrait strictement rien changer : si la nuance du rouge était définie pour untel vert et inversement, et qu’il utilisait ainsi le rouge en disant que c’est du vert tout en faisant les mêmes associations avec les objets que les autres personnes pour ce qui est du vert, les raisonnements resteraient les mêmes et personne ne pourrait se rendre compte de l’inversion, la couleur est donc avant tout un rapport et non une nuance, relativement à notre analyse ; pour qu’il y ait un problème il faut qu’une même chose soit perçue un jour verte et un autre rouge, donc qu’il y ait confusion comme ceci est le cas pour une sorte de daltonisme. Ici nous nous rendons donc compte que ce que nos sens nous décrivent n’est peut-être pas totalement la vérité, mais il y a tout de même des constantes dans les notions premières de l’être des choses comme les nuances dans l’absorption lumineuse mais aussi dans l’occupation de l’espace, le mouvement, la densité, la résistance, la texture ; ce qui implique les différences dans les vibrations donnant le son, et les structures moléculaires détectées par le goût et l’odeur. Il faut tout de même avouer qu’il serait absurde que « l’ordre des choses » nous ait créés de manière à ce que nous nous trompions toujours relativement à la vérité absolue.

Pendant l’enfance préscolaire (Partie 1)

   C’est une période généralement matérialiste pendant laquelle nous initialisons de manière plus considérable que précédemment notre sens logique, qui ce pendant commence à se déclarer, et cette transition se passe par l’évolution du traitement de la découverte par nos sens, suivant la recherche du bien-être qui nous semble alors souvent se trouver en assouvissant notre curiosité, ainsi nous apprenons les choses qui nous entourent de la manière dont elles affectent nos sens, donc selon leur analyse primitive ; ce qui prend en compte le fait que le plus souvent notre mère, et généralement nos deux parents, ou parfois d’autres personnes, nous apprennent des sons spécifiques à chaque objet, bien qu’à cette période il faille plus de persistance car nous ne pouvons pas encore nous remémorer nos leçons, ainsi quand nous reconnaissons un objet par la manière dont sont affectés nos sens : le système de la mémoire se déclenche en tant que passion, donc en se faisant dans l’humain et non par lui, et nous exprimons le son qui va avec si nous devons le désigner ou exprimer une situation y étant liée ; ce phénomène qui se nomme la parole vient naturellement car nous désirons de plus en plus de choses différentes pour notre bien-être et il est vrai que plusieurs sons sont utiles pour obtenir ce que nous voulons, pourtant c’est ici encore une parole primitive et imprécise. Cependant notre mémoire augmente, et pour empêcher l’enchevêtrement de trop de données lors de son déclenchement automatique, il faut un nouveau facteur ordonnateur, qui est la raison et permet la conscience de soi ; ceci ouvrant sur notre propre analyse interne qui demande de spécifier les différents modes de la pensée et les différents phénomènes qui les accompagnent, pour finalement mieux contrôler nos réflexions et trier les données envoyées par la partie inconsciente de l’encéphale ; les problèmes à cet âge sont encore assez faibles mais ils doivent être anticipés, ce à quoi les parents doivent aussi aider. Autrement notons que ce facteur ordonnateur n’a pas simplement un rôle sur les données internes mais aussi sur les externes ; ainsi nous ne sommes pas de simples perroquets, parce que notre langage évolue de manière raisonnée reflétant une analyse interne, mais aussi externe raisonnée issue de l’induction de principes simples déduits de la Nature, en méthode qui ordonne, divise, et isole les différents concepts, en permettant même de définir des sous-concepts ; l’utilisation de la raison permet ici de pouvoir désigner plus précisément nos besoins en mettant du rapport entre différentes considérations qui forment un ensemble développé de mots, et comme ainsi nous nécessitons beaucoup de mots pour désigner différentes situations et objets : il devient utile d’analyser méthodiquement en plus des expressions visuelles, quels sont les mots et implicitement les situations ou objets qui sont dans une proposition vocale pour bien déterminer et exprimer notre réaction à un grand ensemble de données ; ces analyses détaillées nous sont permises par la complexification de l’encéphale en offrant la possibilité de détacher l’esprit des sens, ainsi nous connaissons les choses d’une manière plus claire et vraie, et ceci de plus en plus suivant le détail et l’étendue de l’analyse raisonnée, qui peut être considérée comme un sixième sens permettant la perception des formes équilibrielles (voir ici ). De manière générale cette possibilité de quitter le cours des choses pour les observer avec les délais qui nous conviennent est un peu comme un pouvoir sur le temps, et c’est pour ceci qu’on peut la nommer libre arbitre, pourtant c’est le principe même du temps, donc « l’ordre des choses », qui nous permet de nous attarder dans le passé ; sans oublier que le présent ne s’arrête pas ; notre liberté est donc un principe dans notre action, mais elle reste relative à nos sens et à la manière dont ils nous présentent les choses. Cependant il est déjà considérable de pouvoir analyser la logique d’une chose ou d’un propos, par augmentation des délais, pour mieux le comprendre, le catégoriser par analogie, et pouvoir ainsi mieux choisir ce qui correspond à notre désir ou à notre réponse, mais aussi mieux juger de la véracité d’un propos en vérifiant l’absence de contradiction. En plus un autre principe peut intervenir, car il est possible pour mieux analyser de remanier des logiques en ajoutant ou en ôtant des éléments pour connaître leurs causes et leurs effets ; et si nous considérons ce principe indépendamment de l’analyse nous pouvons remarquer qu’il est celui qui permet une des capacités humaines majeures qui est celle de construire des logiques complexes et les schémas ou objets qui s’y accordent, ceci par l’intermédiaire de l’induction des rapports déduits des analyses, en espérant qu’il n’y a pas de contradiction dans notre enchaînement, ce que généralement l’expérience confirme ; et grâce à cette capacité nous ne sommes pas réduits comme les bêtes à la simple imitation pour faire progresser nos actions, en plus relativement au temps il nous est dès lors possible de nous projeter dans le futur par anticipation.

A la naissance

   D’abord selon l’ordre vertueux notre mère nous met au monde dans l’espérance d’un moindre mal pour un plus grand bien, ensuite normalement nous respirons dans un cri de mécontentement alarmant, nous savons donc exprimer notre mal-être et ceci car nous avons soif, faim, et froid, en plus nous ne sommes pas habitués à ce fluide frais qui pénètre nos poumons ; pour remédier à ceci en partie, instinctivement nous aspirons ce qu’on nous met dans la bouche, et qui est normalement à peu prés équivalent à ce que nous recevions par le nombril ; ainsi naturellement au chaud au contact du sein maternel, la soif et la faim sont pourvues, donc nous exprimons généralement un son de bien-être doux et agréable. Tout ceci est dans le sens de ce qui est vraiment utile à la conservation de notre être et ne demande aucun choix car nous agissons encore instinctivement comme des bêtes de par l’assouvissement de désirs du premier degré, cependant nous commençons basiquement à initialiser notre sens logique en mémorisant des sensations liées, et en prenant certaines habitudes. D’ailleurs je tiens à préciser que pousser des bêtes à faire des choses qui paraissent intelligibles à l’homme n’est pas une preuve de leur intelligence, car elles ne posséderont jamais suffisamment le sens de l’analyse, de manière à faire des choix difficiles, ainsi ce qui les fait agir selon notre volonté c’est notre domination qui doit être la moins douloureuse possible, le soulagement comme celui de la faim, la mémorisation de ces faits, et l’habitude, mais non l’analyse de notre désir, elles agissent donc par passion et non par raison ; ceci vient du fait qu’elles n’ont pas la possibilité d’arranger leurs souvenirs consciemment pour gérer leurs actions, ainsi elles ne comprennent pas la logique naturelle par laquelle nous les faisons agir, et elles suivent juste des sentiments du premier degré qui nous permettent de les programmer, selon les possibilités que « l’ordre des choses » nous laisse accessibles ; cependant il est vrai que de manière autonome les bêtes ont des capacités techniques en considérant que certains faits contingents ou certaines situations auxquels elles auront été confrontées auront pu leur apporter du bien-être, donc elles les mémoriseront pour pouvoir les réutiliser plus tard, ce qui peut permettre par exemple l’utilisation d’un objet pouvant être assimilé à un outil.

Stade prénatal

Selon les détails que nous connaissons, notre conception débute le plus simplement et efficacement après l’accouplement avec la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde pour donner un œuf, et il faut dans ce cas les deux évidemment, car une partie du principe de procréation se trouve dans chacun des gamètes, non dans les chromosomes seulement qui peuvent être interchangés, mais aussi dans les A.R.N. et tous ceux de chaque gamète sont donc nécessaires ; ceci considérant que la parthénogenèse n’est pas viable chez les mammifères et chez l’humain en particulier(1). Ensuite se fait la division cellulaire qui se nourrit au début librement, mais à un certain stade de l’évolution les éléments nécessaires doivent être apportés de manière suffisante, homogène, et régulée, ainsi se forme le cordon ombilical en créant une sorte de tétée permanente de la lymphe maternelle par ce qui sera le nombril. Aussi notre statut de futur être humain devient clairement considérable quand nous commençons à sentir donc à pouvoir percevoir notre bien-être et notre mal-être et ceci est au stade où le fœtus se met à bouger en vue d’une meilleure position, ce phénomène de recherche du bien-être est déclenché par une douleur signalée par un message des nerfs sensitifs, qui une fois à l’encéphale déclenchera un message de mouvement véhiculé par les nerfs moteurs.
1 : Cf. exposé fait durant le sixième congrès de la médecine fœtal à Cannes en 2002 par J.M. Dupont du service cytogénétique de l’hôpital Cochin à Paris.